A - Sports et pratique Urbaine : rien n’est plus important que de bien réfléchir et donc optimiser son skatepark. Sachez avant, que s’il n’est pas visible du public, il sera fort probable de revoir des pratiquants sur vos lieux publics. Rappelez-vous que vous avez affaire à des sports et pratiques dites « urbaines », en d’autres termes, qui se nourrissent de l’esprit de vos rues, de vos places, de votre environnement urbain. Il vous faut donc intégrer cette idée pour anticiper et déterminer les lieux les mieux adaptés.
B - Besoin de reconnaissance : une notion primordiale, à ne surtout pas négliger, est la reconnaissance des pratiquants par les responsables de la ville et des habitants. Le besoin de reconnaissance des pratiquants (âgés entre 12 et 30 ans et parfois plus) est un élément des plus stratégiques dans le choix de votre implantation. Par ailleurs, ce public pratiquant est, très souvent, assimilé à des causeurs de troubles et donc ne requérant que peu de considération. Il est regrettable de le penser, car quand vous aurez fait plus amples connaissances avec vos pratiquants, vous noterez rapidement, leur envie de se responsabiliser et de s’impliquer dans la vie de la commune. Si vous cherchez des conseillers, n’ayez pas peur de baisser la tête et d’écouter ce jeune garçon qui s’évertue à vous donner le meilleur de lui-même.
C - Lieux de vie : les pratiquants aiment être vus et reconnus. Aussi, évitez les lieux excentrés de la ville. Favorisez des lieux de vie et de passage qui sont accessibles facilement et rapidement par vos pratiquants (stade sportifs, maison des jeunes, grande place publique, parcs…)
D - Public non pratiquant : pour des questions de bon voisinage veillez à ce que votre skatepark soit à plus de 50 mètres des habitations. Et oui ! Même avec les techniques d’insonorisation, vous n’empêcherez pas les usagers de discuter. Concrètement, la pratique crée la venue d’autres personnes souvent non pratiquantes qui contribuent à la création de nuisances sonores involontaires (scooters, nuisance verbale…).
E - Le périmètre efficace : en matière de surface d’implantation : il est bon de prévoir au moins 500 m² pour faire évoluer votre skatepark dans l’avenir (surface au sol pour faire évoluer un skatepark de niveau débutant à semi-confirmé). Pensez à regarder si vous ne disposez pas déjà d’anciens terrains de basket, de tennis, de hand ball…pour économiser les coûts d’enrobé. Budget qu’il vaut mieux affecter aux modules.Si vous travaillez sur un projet avec plus d’une trentaine de pratiquants, il est bon de prévoir 800 m². Pour les villes de moyenne et grande importance, la surface à prévoir dépend du nombre de pratiquants et du type de modules que vous souhaitez implanter. Il n’est donc pas rare d’atteindre des surfaces mesurant près de 3000 m² pour les plus conséquentes.
F- La qualité du sol : elle est primordiale car elle agit autant sur le confort de pratique que la création du bruit (la vibration engendrée par un enrobé de mauvaise qualité se transmets des roues du skate au plateau en bois). Ainsi votre sol doit être lisse et plat. Pour cela, il peut être réalisé en enrobé de 5 à 6 cm d’épaisseur et d’une granulométrie de 0,4 à 0,6 mm. Vous pouvez aussi opter pour une surface bétonnée. La pente pour l’évacuation des eaux ne doit pas être supérieure à 1,5 % et si possible éviter les pentes en toit qui engendrent des relevées d’attaque de module.
G - Les accessoires complémentaires : le skatepark est un lieu de vie. Vous pouvez donc l’enrichir de bancs, de poubelles, d’abris, de point d’eau, d’éclairage… Les services, que vous apportez à vos pratiquants, favorisent le respect et la bonne tenue des lieux et du skatepark. Il est de plus en plus fréquent de disposer de murs ou panneaux pour les graffeurs.
H - La zone de bon voisinage : afin de ne pas gêner les riverains avec les bruits liés à la pratique, nous recommandons de respecter une zone dite "de bon voisinage" de 150 à 200 mètres autour des équipements.